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Livre : La Flûte Enchantée et l’Initiation

Chapitre 8. L’entrée dans les Mystères.

Deuxième Acte : Scène 5

les mysteres

Une des joies les plus grandes pour l’essence est de faire partie des mystères gnostiques et travailler en eux intensément jour après jour dans notre existence éphémère. Nous n’avons pas toujours fait partie de cet enseignement, nous nous sommes perdus durant de nombreuses existences dans le désert de vaines théories, c’est pour cette raison qu’il faut savoir profiter de ses moments de lumière.

Mais une chose est de connaître les mystères gnostiques et une autre très différente est les mettre en application dans la pratique. Sarastro et les prêtres entrent dans une salle voûtée, pleins de dévotion et vénération pour leurs parents internes, appelés par les égyptiens : Isis et Osiris, avec simplicité et enthousiasme ils leur parlent ainsi :

« Oh Isis et Osiris, quel délice ! La lumière du Soleil fait reculer l’obscurité de la nuit. Bientôt, le jeune noble ressentira une vie nouvelle ; il sera bientôt complètement intégré à notre service. Son esprit est audacieux, son cœur est pur, il sera bientôt digne de nous ».

prêtres

Nous tous qui connaissons ces mystères ne signifie pas que nous en faisions partie, nous devons passer dans la vie toutes ces épreuves décrites dans la Flûte Enchantée : dans le travail que nous menons à bien pour gagner notre pain de tous les jours, dans les études que nous faisons pour nous préparer à la vie, dans le travail des champs, au bureau ou au foyer, c’est là que nous devons triompher dans les adversités, dans les problèmes et les difficultés qui existent toujours.

Nous vivons dans les ombres de l’ignorance et de l’erreur, mais la lumière du Soleil de la sagesse intérieure peut les expulser et nous donner une vie remplie, intègre et heureuse. Mais comme le disent les enseignements de la Flûte Enchantée, il faut être entièrement consacré au service des initiés, c'est-à-dire que notre vie, dans tous ses détails, doit devenir ce même chemin intérieur.

C’est pour cela que dans la prière du Seigneur, le Maître Jésus dit : « Que ton Règne vienne à nous » demandant ainsi avec toutes les forces de notre âme que se manifestent dans notre vie la majesté de notre Père qui est en Secret (Osiris même), et notre Divine Mère Isis.

Nous devons avoir un esprit audacieux, savoir oser, avoir du courage pour nous confronter aux  circonstances que nous offre l’existence, le maître Samael Aun Weor nous dit : « Le ciel se prend par assaut, les courageux l’ont pris…. » Parce qu’on a besoin de beaucoup de force spirituelle pour y arriver. Mais, en plus, il est nécessaire d’avoir un cœur pur, c'est-à-dire, ne pas succomber aux émotions négatives des jalousies, de l’envie, de la colère etc.…

Ce n’est que lorsque l’on va acquérir ces éléments et les appliquer dans les détails de la vie quotidienne que nous sommes prêts pour l’initiation. Nous avons de nos jours un concept très erroné de l’initiation, nous croyons que n’importe quel chaman ou sorcier avec des incantations, des cris et des chants peut nous donner l’initiation ; ce n’est pas ainsi ; l’initiation c’est acquérir ces vertus, c’est apprendre à vivre avec droiture, elle n’a rien de spectaculaire.

Le Gardien du Seuil

Les cérémonies initiatiques qui peuvent exister à travers le monde, sont symboliques, comme un enseignement de la conscience, de ce qui doit être vécu dans le champ des faits de notre existence. Tout ce qu’il se passe avec Tamino, nous devons le mener à bien nous-mêmes. Le chant à Osiris et Isis terminé, un prêtre mène solennellement Tamino à l’intérieur de la salle alors, Sarastro lui dit :

Sarastro

« Tamino, jusqu’à présent ton comportement a été viril et posé ; mais il faut que tu parcours deux chemins dangereux. Que les dieux t’accompagnent. Qu’on amène Pamina ! Ta main ! »

Tout ceci jusque là représenté dans la Flûte Enchantée n’est seulement que le commencement ; il s’agit de ce que, dans la gnose nous appelons : les épreuves du Gardien du Seuil ; dans lesquelles l’aspirant doit s’affronter lui-même, découvrir ce que nous sommes, se rendre compte comment nous sommes à l’intérieur, dans le monde des désirs (astral) dans le monde du mental et dans le monde de la volonté.

Passer de telles épreuves demande beaucoup de courage parce qu’il faut se voir tel que l’on est, sans aucun filtre, crûment, tel qu’on est en vérité, et peu, très peu sont ceux qui sont capables de cela. Il faut beaucoup d’auto observation, il faut diriger son attention sur ce que nous sommes, sur les pensées et les sentiments que nous avons dans nos différentes activités, et surtout dans lesquelles nous avons l’habitude de nous mettre en colère ou dans lesquelles nous nous sentons très importants.

Ceci est représenté dans les cérémonies d’initiation pour atteindre le haut grade de chevalier aigle dans le Mexique antique.

« Dans les chambres secrètes de ce temple des mystères, exista Tzinacalli (la maison de la chauve souris), vaste salon avec un aspect intérieur ressemblant à une sombre caverne où il y avait des rituels d’initiation pour atteindre les hauts degrés de Chevalier Ocelotl (Tigre) et de Chevalier Cuauhcoatl (Aigle). Sur le linteau de la petite porte dissimulée dans le mur intérieur au fond de la caverne, qui donnait sur le temple, était accroché un grand miroir en obsidienne et en face de cette petite porte, brûlait sur le sol un foyer de bois de pin.

Le candidat pour l’initiation était mené devant Tzinacalli où il restait seul jusqu’à une heure avancée de la nuit. On lui avait dit qu’il marcherait dans l’obscurité jusqu’à la lumière d’un foyer et que face à lui, parlerait le Gardien du Seuil :

« Je suis un fils de la grande lumière, ténèbres éloignez vous de moi ».

Les chauves souris commençaient à voler et à crier autour de la tête du candidat. Le bois de pin s’éteignait, seul restait le charbon ardent, dont le feu se reflétait dans le miroir. Soudain, un bruyant battement d’ailes, un miaulement terrifiant, et une ombre humaine avec des ailes de chauve souris et un « maxtlatl » autour de la ceinture, surgit de l’obscurité menaçant avec sa lourde épée de décapiter l’intrépide envahisseur de ses domaines.

Pauvre du candidat qui reculait atterré ! Une porte qui jusqu’alors était restée habilement dissimulée dans la roche, s’ouvrait en silence et dans le montant celle-ci apparaissait un étranger montrant le chemin du monde des profanes d’où le candidat était venu.

Mais si le candidat avait le courage suffisant et résistait courageux à l’assaut de Camazotz (le dieu des chauves souris), la petite porte cachée en face de lui s’ouvrait doucement et un des maîtres s’avançait à son encontre pour découvrir et brûler l’effigie du candidat, modelée en papier  de figuier et cachée dans l’ombre de la caverne, pendant que les autres Maîtres souhaitaient au candidat la bienvenue et l’invitaient à entrer dans le temple. Rituel qui symbolise la mort des passions de la personnalité de l’initié dans son avance de l’ombre à la lumière.

A travers les épreuves de l’ordre auxquelles étaient soumis les candidats pour être initiés dans les antiques écoles des mystères Nahuas, l’âme animale de ceux-ci se transformait quelques fois en chauve souris parce que, comme la chauve souris, leurs âmes étaient aveugles et privées de pouvoir par manque de la lumière spirituelle du Soleil » (Samael Aun Weor. Magie Christique Aztèque).

Comme nous pouvons l’observer dans la sagesse du Mexique antique, c’est exactement ce que les prêtres d’Osiris et d’Isis chantent, le fait évident que la lumière spirituelle peut nous éclairer, et pour que cela arrive, il est nécessaire d’être capable de reconnaître ses propres défauts, sans aucune justification.

L’initiation n’est pas une question de théories ou de lecture de dizaines de livres, il n’est pas non plus question de rêver de temples merveilleux, d’anges ou d’êtres lumineux : l’initiation est une question de réalités pratiques, une façon d’apprendre à vivre. L’humble villageois ainsi que le paysan qui avec sa sueur arrose les rangs d’où sortira sa nourriture, l’ouvrier qui fabrique joyeux ce dont on a besoin, seront plus près de l’initiation que l’un de nous qui avons un nom important ou qui se dit être la réincarnation de quelqu’un d’important.

L’initiation est exactement l’antithèse de se croire « une vieille âme », une âme très évoluée, ou un être illuminé ; le commencement de l’initiation c’est se rendre entièrement compte de ce que l’on est, de reconnaître par l’auto observation directe que l’on est plein de défauts psychologiques, de devenir conscient qu’il y a en nous énormément de personnes (mois) qui nous rendent la vie misérable.

Celui qui est capable de cela, alors, dans le monde des rêves, et en étant pleinement conscient d’être dans le monde astral, peut solliciter son Etre Réel ou son esprit pour qu’il lui fasse passer l’épreuve du gardien du Seuil.

« La première épreuve que doit passer le disciple est l’épreuve du Gardien du Seuil. Vraiment, cette épreuve est réellement horrible, celui qui n’est pas préparé ressent une terreur horrible devant la larve du Seuil. Le Gardien du Seuil est la racine même de notre « moi » animal, dont le nom Mantrique est Satan. Il est, à dire vrai, le fond interne de notre « Satan ». C’est la personnification de notre passé, avec tous ses horribles défauts.

Cet aspect du Seuil nous l’avons à l’intérieur de nous-mêmes, et dans les mondes internes, le disciple voit toutes les choses à travers ce « moi animal », c'est-à-dire, il voit toutes les choses teintes avec la couleur de sa propre personnalité, et donc, il voit les choses non pas telles qu’elles sont, mais teintes avec la couleur de son atmosphère personnel ; Mais une fois que le disciple est capable de voyager consciemment en Corps Astral, il peut et doit invoquer le spectre du Seuil et, alors, cet être qui est en dedans de lui, sort à l’extérieur et se présente menaçant devant le disciple. Ceci est précédé d’une brise de mort ; le disciple se confronte courageusement devant le spectre du Seuil et avec courage et la force terrible de l’Amour, il vaincra le monstre qui, vaincu, fuira.

Et, à partir de cet instant, le disciple reste seul, illuminé par sa propre lumière, car la lumière qui auparavant l’éclairait l’a abandonné et maintenant il doit s’éclairer avec sa propre huile spirituelle. Avant, l’esprit de sa race, famille et nation l’illuminait ; maintenant ces esprits l’ont abandonné et le disciple se fait plus maître de lui-même, mais il a aussi acquit plus de responsabilité devant les lois cosmiques ». (Samael Aun Weor. Mariage Parfait de Kinder).

Par trois fois on devra passer l’épreuve du Gardien du Seuil, premièrement dans le monde astral, en affrontant le reflet de tous nos désirs ; tel affrontement sera terrible car imaginez seulement une entité dans laquelle se reflète tous nos désirs sexuels, nos désirs d’accumulation, nos désirs de grandeur etc.

Plus tard, nous affronterons le gardien du seuil mental, qui sera le reflet de ce que nous sommes dans le monde du mental ; nos Mois assassins, dépravés, tout ce que nous faisons dans le mental se reflète dans cette entité, si nous sommes très luxurieux il prendra la forme d’un chien monstrueux, nous sommes cela au niveau mental, et l’épreuve est le reflet de ce que nous sommes capables d’être dans le monde physique en découvrant ce que nous vivons dans le mental.

La troisième épreuve sera de s’affronter au reflet de tous nos centaines de défauts qui sont en  relation avec notre mauvaise volonté ; tout ce mauvais acharnement que nous avons envers les autres ; les intrigues, les critiques, la négligence que nous avons pour suivre les pratiques de méditation et aider autrui. Tout cela est reflété dans une seule entité monstrueuse, reflet de ce que nous sommes dans le niveau du monde de la volonté.

Mais cela n’est pas tout, c’est à peine le commencement, c’est seulement le début, le début du sentier et nous voyons dans la Flûte Enchantée les vertus sans fin qu’il faut obtenir, après cela, il faut éprouver le moral du candidat et pour cela on averti Tamino que l’attendent encore d’autres dangereux chemins….

La douleur de la séparation

Apparait sur la scène Pamina, on l’introduit privée de lumière ; une fois à l’intérieur, Sarastro lui découvre les yeux, elle cherche immédiatement son Tamino et demande où il est. On lui répond qu’il s’apprête à lui dire son dernier adieu, car il se prépare à aller au-delà d’épreuves plus difficiles.

separation

« Pamina : est ce que je ne te reverrai plus jamais mon chéri ? Sarastro : Vous vous reverrez avec joie. Pamina : T’attendent des dangers mortels. Tamino, Sarastro : que les dieux me/te protègent ! Pamina : tu n’échapperas pas à la mort ; j’ai ce pressentiment. Tamino, Sarastro : que la volonté des dieux s’accomplisse, leurs désirs seront lois pour moi/toi. Pamina : Ah ! Si tu m’aimais comme je t’aime tu ne serais pas aussi calme. Sarastro : crois moi, il ressent les mêmes pulsions, il te sera fidèle pour toute l’éternité. Tamino : Crois moi, je ressens les mêmes pulsions, je te serai fidèle pour toute l’éternité. Sarastro : L’heure a sonné, maintenant vous devez vous séparer ! Tamino, Pamina : combien amères sont les souffrances de la séparation ! Sarastro : Tamino doit de nouveau s’en aller. L’heure a sonné, maintenant vous devez vous séparer. Tamino : Pamina, je dois réellement m’en aller ! Combien amères sont les souffrances de la séparation ! Pamina : Tamino doit s’en aller maintenant vraiment ! Tamino ! Sarastro : il faut qu’il y aille ! Tamino : maintenant je dois partir ! Pamina : Tu dois partir ! Tamino : Pamina, adieu ! Pamina : Tamino, adieu ! Sarastro : dépêche-toi de partir. Ta parole t’appelle. L’heure a sonné, nous nous reverrons. Tamino, Pamina : Ah, quiétude dorée, reviens, Adieu, adieu ! »

Dans cette partie, trois facteurs se rejoignent, apparemment difficiles à concilier : l’amour (que Tamino et Pamina ont l’un pour l’autre), la séparation (qu’il est nécessaire pour pouvoir passer les épreuves) et la mort (le danger auquel se trouvera exposé Tamino dans les épreuves).

Ce sont des situations qui se rejoignent difficilement, mais, si nous entrons dans les mystères de la supra sexualité étudiée par les égyptiens, les mayas, les incas, les hindous et dans les autres peuples anciens, nous verrons qu’elles ne sont pas si éloignées.

De tels mystères nous parlent du pouvoir qu’a la sexualité, si elle s’unit à la spiritualité : elle a le pouvoir de former le « Genius Lucis » ou génie de la lumière, capable d’œuvrer de façon magique dans tout ce que l’on souhaite, mais pour y réussir, doit exister de l’amour, de la spiritualité et la capacité de se séparer des passions animales durant l’acte même de l’amour comme dira Saint Augustin : « l’acte sexuel est une autre façon de prier ».

Les alchimistes pour leur part, nomment l’acte amoureux ainsi : « Le laboratorium oratorium », parce que lorsque l’on travaille de cette façon, il y a une transmutation des énergies (un laboratoire) mais pour qu’on le réussisse une mystique doit exister (un lieu de prière).

Lorsque l’on parle de se confronter à des dangers mortels, on veut nous faire comprendre que le pouvoir maximum que l’on a pour désintégrer les défauts psychologiques c’est précisément durant cet instant de joies amoureuses, parce qu’il est possible alors, de diriger ce feu vers le défaut qui a été au préalablement compris en méditation. Symboliquement le maître Samael Aun Weor nous dit :

« Levez bien votre coupe dans le festin de l’amour et faites attention à ne verser ne serait ce qu’une seule goute de ce précieux vin….. » (Samaël Aun Weor. Parsifal Dévoilé).

Les mystères de la sexualité transcendantale sont une science millénaire très profonde, impossible d’en parler dans une discussion, elle est accessible pour ceux qui sont de sincères chercheurs de la lumière, et elle est donnée de façon didactique dans les études avancées de la gnose.